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Dry January, Tournée Minérale, Sober October

Tout savoir sur les “Dry Months”
2 October 2025 by
Dry January, Tournée Minérale, Sober October
Nicolas Lesaffre

De Londres à Bruxelles, de New York à Sydney, la sobriété temporaire devient une tendance durable. Plongée dans l’univers des “Dry Months”, ces mois sans alcool qui redéfinissent notre rapport à la consommation.

Ils s’appellent Dry January, Tournée Minérale ou encore Sober October. Leur principe est simple : faire une pause avec l’alcool pendant un mois. Mais derrière cette apparente simplicité se cache un mouvement mondial de fond, porté par des préoccupations de santé, d’équilibre et de bien-être.

Longtemps perçue comme une démarche punitive ou moralisatrice, la sobriété choisie devient aujourd’hui un acte de conscience moderne. De plus en plus de consommateurs – jeunes, urbains, actifs – adoptent cette pause annuelle pour réévaluer leur rapport à l’alcool. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes.

1. Aux origines du mouvement “Dry January”

Le concept est né au Royaume-Uni en 2013, à l’initiative de l’association Alcohol Change UK. Leur objectif : encourager les Britanniques à réduire leur consommation d’alcool après les excès des fêtes de fin d’année.

La première édition a rassemblé 4.000 participants ; dix ans plus tard, ils sont plus de 10 millions à y prendre part chaque année, selon les chiffres de l’organisation.

Le succès s’explique par une approche simple et inclusive : pas de jugement, pas d’obligation, juste un défi collectif, soutenu par des outils numériques, des campagnes médias et une forte communauté en ligne.


2. “Tournée Minérale” : la version belge du Dry January

En Belgique, la “Tournée Minérale” voit le jour en 2017, sous l’impulsion de la Fondation contre le Cancer. L’initiative choisit le mois de février, plus court et plus accessible pour un premier défi.

L’objectif est similaire : inviter les Belges à se passer d’alcool pendant un mois, tout en sensibilisant aux effets positifs sur la santé.

D’après les chiffres de la Fondation, plus de 350.000 Belges ont déjà tenté l’expérience au moins une fois. Et les bénéfices sont clairs :

  • meilleure qualité de sommeil,
  • énergie accrue,
  • perte de poids,
  • concentration améliorée,
  • réduction de la consommation d’alcool sur le long terme.


3. Les autres “Dry Months” dans le monde

Le concept s’est rapidement exporté :

  • “Sober October” (Royaume-Uni / États-Unis) : initialement lié à des campagnes caritatives, notamment pour Macmillan Cancer Support, il invite les participants à se passer d’alcool tout en récoltant des fonds.
  • “Dry July” (Australie / Nouvelle-Zélande) : lancé en 2008, il est devenu un rendez-vous national avec plus de 250.000 participants chaque année.
  • “Oc-Sobre” (France / Québec) : popularisé par la Fondation Jean Lapointe, ce défi vise à financer la prévention contre les dépendances.

Partout, ces “Dry Months” incarnent une nouvelle forme de conscience collective, où santé, solidarité et plaisir peuvent cohabiter sans alcool.


4. Des résultats mesurables et encourageants

Les études scientifiques confirment les bienfaits d’un mois sans alcool :

  • Une réduction de 40 % du taux de gamma-GT (enzyme hépatique indicatrice de la santé du foie) ;
  • Une baisse moyenne de 2 à 3 kg du poids corporel ;
  • Une amélioration du sommeil et de la concentration ;
  • Et surtout, une réduction durable de la consommation d’alcool les mois suivants.

Une étude menée par l’Université du Sussex en 2018 a révélé que 72 % des participants au Dry January buvaient moins six mois plus tard, preuve que le mouvement a un effet bien plus profond qu’un simple “défi de saison”.


5. Le sans alcool, grand gagnant de ces mouvements

Les “Dry Months” ont aussi transformé le marché. En 2024, la vente de vins, bières et spiritueux sans alcool a progressé de +18 % en Europe, portée par ces initiatives.

Les consommateurs découvrent de nouvelles alternatives : vins désalcoolisés, mocktails, spiritueux “zero proof”. Les bars, restaurants et cavistes s’adaptent, intégrant des cartes sans alcool premium.

Le message est clair : ne pas boire d’alcool n’est plus un signe de privation, mais de choix et de maîtrise.


6. En Belgique, un terrain fertile pour la sobriété positive

Entre la Tournée Minérale et la montée des bars sans alcool, la Belgique s’impose comme un acteur engagé du mouvement sobre.

Des établissements à Bruxelles, Anvers ou Liège proposent désormais des cartes complètes sans alcool.

Et chez Drinker 2.0, cette tendance se traduit par une sélection rigoureuse de boissons 0.0 % qui conservent le goût, la structure et le plaisir du vin ou du spiritueux, sans les effets de l’alcool.

Ces produits accompagnent parfaitement un Dry January réussi, ou simplement un mode de vie plus équilibré, plus conscient.


Conclusion

Les “Dry Months” ne sont plus une mode passagère : ils marquent une évolution culturelle profonde.

Ils traduisent un désir collectif de reprendre le contrôle, d’adopter une sobriété choisie, et de retrouver le plaisir autrement.

Et si, au fond, la vraie fête consistait à célébrer la vie — pas l’alcool ?

Que se passe-t-il dans votre corps quand on arrête l’alcool ?